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LITTERATURE MOLDAVIE

Mihail EMINESCU

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1850 -1889 Eminescu eminescu.gif 1878 Mihai Eminescu a une activité intense à Timpul, Convorbiri literare. Il entre alors au journal de ses protecteurs, Timpul (Le Temps). Mal payé, mal logé, se nourrissant mal, il mènera une vie de bohème.
1850 Mihai Eminescu est né à Ipotesti en Moldavie le 15 janvier. C’était le 7ème enfant de la famille d’Eminescu. 1884 Il quitte l’hôpital après une période de convalescence et fait un voyage en Italie, puis il revient à Bucarest.
1869 2 octobre il entre à l’Université de Philosophie à Vienne. 1887 Au printemps, il est dans l’ Hôpital de Spiridon à Botosani.
1872 1872-1874 Eminescu Mihai est étudiant à Berlin, où il entre en contact avec le monde littéraire grâce à l’appui de la Société littéraire Junimea et de son président Titu Maiorescu.

1888 Sa maladie empire et il n’écrit plus.
1873 Il reçoit un emploi au Consulat roumain à Berlin. 1889 3 septembre il est à l’hôpital de nouveau, cette fois à l’hôpital Mãrcuta.
1874 Mihai Eminescu devient le directeur de la Bibliothèque Centrale d’Iasi. 1889 Pendant la nuit du 15 juin, à 3h00, Mihai Eminescu meurt dans le sanatorium du Dr Sutu. Le 17 juin, Mihai Eminescu, le plus grand poète roumain, est enterré dans le cimetière Bellu.

Le lac

Les nénuphars jaunes emplissent

Le lac des forêts comme argent

Il fait se balancer la barque

Et tressaille en cercles blancs.

Je passe tout au long des rives

et je m’attends à chaque pas

Qu`elle surgisse des roseaux

Et qu’elle tombe dans mes bras.

Nous sauterons dans notre barque

Par la voix des eaux enivrés,

J’abandonnerai le timon.

Laissant les rames m’échapper;

Nous flotterons saisis du charme

Sous cette lune rayonnante.

Le vent bercera les roseaux

Les eaux chanteront ondoyantes !

Mais elle ne vient pas… Tout seul

Je soupire, je souffre en vain,

Les yeux perdus sur mon lac bleu,

Qui de lourds nénuphars est plein.

A l’étoile

A l’étoile qu’on aperçoit

Il y a un si long chemin

Que la lumière traversa

Par les millénaires sans fin.

Peut-être est-elle éteinte dans

L’immensité des lointains bleus

Mais c’est à peine maintenant

Qu’elle reluit dans nos yeux.

Les traits de 1’astre mort là-bas

Montent au ciel lentement;

Elle était sans qu’elle fût là,

Quand on la voit elle est néant.

Ainsi quand notre amour divin

Périt dans la profonde nuit,

L’éclat de notre feu éteint

Persiste encore, nous poursuit.

Je n’ai qu’un seul désir

Je n’ai qu’un seul désir:

Sous le couchant d’éther

Qu’on me laisse mourir

Près du bord de la mer

Que mon sommeil soit doux

Et le vieux bois voisin,

Que mon ciel soit serein

Dessus les eaux partout.

Je ne veux de drapeaux

Ni de riche cercueil,

Mais seul un lit de feuilles

Fait de jeunes rameaux.

Que personne après moi

Ne pleure à mon chevet:

Seul l’automne m’envoie

Le chant de sa forêt.

Quand tombent cristallins

Les ruisseaux qui bruissent

Que l’or de lune glisse

Aux cimes des sapins

Que la clochette franche

Pénètre le vent froid

Que le tilleul sur moi

Secoue sa sainte branche

Et comme à l’avenir

Ne serai plus errant

Me couvrira le temps

Aux flots des souvenirs.

L’étoile qui surgit

De l’ombre des mélèzes,

Sourira bien aise

Comme éternelle amie.

Gémira l’âpre chant

Que soulève la mer…

Je ne serai que terre

Dans mon triste néant.

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