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TRADITIONS MOLDAVIE

GUGUTA (Gougoutsa)

guguta.jpg

guguta.jpg[->]Gougoutsa, par Spiridon Vanguéli

Traduction: Ludwiga


Le pupitre de Gougousta

Voilà plusieurs jours déjà qu’on ne voit plus Gougoutsa dans la cour. Il a affaire aux grands garçons et parcourt le village en quête de ces livres que les écoliers prennent avec eux pour aller en classe. Il s’est déjà procuré quatre abc et même un cartable que lui a cédé son cousin, non sans s’être fait prier.

A la veille du premier septembre, Gougoutsa a déclaré aux petits qu’ils n’avaient qu’à se trouver un autre compagnon de jeu, et a fait cadeau à sa petite soeur de tous ses jouets, y compris la belle auto avec un chauffeur au volant.

Il s’est couché plus tôt que d’ordinaire, mais impossible de s’endormir. Bon, voilà le chien qui recommence à aboyer. Qu’est-ce qui le prend? Et si le grand-père Ené qui distribue leurs rêves aux enfants voulait emporter le cartable? Rien à faire, Gougoutsa doit se relever pour aller détacher Tarzan dans la cour.

Le lendemain matin, le chien dort d’un profond sommeil sur le banc de terre qui entoure les murs de la maison: sûr que durant la nuit il a guerroyé ferme contre le grand-père Ené. Son cartable est là, à sa place.

Gougoutsa se lave avec soin les deux oreilles, met ses habits du dimanche, ajuste son cartable dans son dos, cueille une fleur dans le jardinet et court à l’école.

« Pour aller dans la classe des petits, on ne prend qu’un seul livre, songe Gougoutsa en marchant, pour la classe suivante, on en prend deux. Bon, et quand on a quatre livres? »

Le directeur se tient sur le seuil de l’école.

– Gougoutsa, c’est bien toi? s’étonne-t-il. Mais tu n’es pas plus haut que ton sac! Avant d’aller dans la classe des petits, il te faut encore grandir de tout un cartable… Oui, mais puisque tu es là, poursuit-il en riant, va donc te régaler de pastèques dans notre potager.

De honte Gougoutsa est prêt à rentrer sous terre. S’est-on jamais vu traiter de la sorte! Vous arrivez avec un sac rempli de livres et, devant tous les garçons du village, on vous envoie manger des pastèques…

Gougoutsa fait demi-tour, profondément indigné, et rentre à la maison.

Comprenant que l’enfant lui en veut, le soir venu, le directeur va le trouver pour faire la paix. Il s’y prend de mille façons, mais Gougoutsa ne se laisse pas amadouer: il est d’une autre trempe, savez-vous!

– Ecoute, Gougougtsa! Et si je te permettais de sonner la cloche pendant les récréations, qu’est-ce que tu en dirais?

– Rien.

– Et si tu venais réciter une poésie du haut de l’estrade quand il y aura une fête à l’école? Moi, je n’ai rien contre. Qu’est-ce que tu en dis?

– Rien.

Le directeur s’en revient donc bredouille.

Quant à Gougoutsa, il va trouver son père:

– Papa, construis-moi une école dans la cour!

Le père se gratte la nuque:

– Cest que, vois-tu, il faudrait une école pour de bon et je n’ai pas le nécessaire pour ça, ni grue ni camion-déchargeur.

– Alors fais-moi un pupitre! insiste Gougoutsa, qui ne veut pas en démordre.

– Un pupitre, c’est autre chose.

Et quelques jours après, Gougoutsa a déjà un pupitre à lui. Un vrai.

Dès qu’on entend sonner la cloche de l’école, Gougoutsa s’installe à son pupitre et commence sa leçon, tandis que toute la marmaille du village l’observe à travers les fentes de la palissade. Que n’aurait pas donné chacun de ces petits galopins pour avoir le droit de s’asseoir à un si beau pupitre! Gougoutsa les prend en pitié. Eh bien, ils n’ont qu’à se procurer des livres, se laver les oreilles et venir s’asseoir un à un.

La nouvelle du pupitre se répand bientôt dans tout le village. Les grandes personnes ne manquent jamais de jeter un coup d’oeil par-dessus la palissade quand elles se trouvent à passer près du jardin de Gougoutsa. Chacun se réjouit à l’idée que le village aura prochainement son propre savant. Il arrive aussi que les gens entrent dans le jardinet pour mieux voir. C’est ainsi qu’un beau jour, juste au moment de la récréation, le directeur de l’école pousse à son tour le portillon.

– Gougoutsa, permets-moi de m’asseoir un instant à ton pupitre, lui dit-il.

– Bon, faites, répond Gougougtsa, mais allez d’abord manger des pommes dans notre verger!


La montre

Depuis quelque temps Gougoutsa tournait autour de son père dès qu’il le voyait moins affairé.

– Père, quand ta montre n’aura plus que quelques minutes à parcourir, tu me la laisseras pour que je la jette moi-même.

Le père lui caressa la tête, et Gougoutsa était heureux. Un jour s’écoula, puis une semaine: le père ne lui donnait toujours pas sa montre pour la jeter. Gougoutsa s’attacha au poignet un bracelet en cuir et il apparaissait ainsi devant son père matin et soir.

– Veux-tu que je te dise l’heure qu’il est? et Gougoutsa regardait son bracelet de cuir.

Son père vaquait à ses affaires. La montre était presque toujours cachée sous sa manche.

Un jour Gougoutsa aperçut son grand-père qui regardait le soleil.

– Que fais-tu, grand-père? lui demanda Gougoutsa.

– J’estime l’heure qu’il est.

– C’est ta montre, grand-père?

– Oui, c’est la mienne.

Gougoutsa la compara à celle de son père et la trouva meilleure.

Si l’on donnait un coup de marteau dans la montre du père, il n’en resterait rien.

Dans la montre du grand-père on avait tiré au canon pendant la guerre, mais on ne l’avait pas cassée. Et puis elle luise et chauffe. Les oiseaux et les chevaux s’y connaissent aussi. Elle marche et marche toujours, et on n’a pas besoin d’horloger. La montre du grand-père plut tant à Gougoutsa qu’en revenant chez lui il jeta son bracelet de cuir.

Un soir, alors que la montre du grand-père était allée se coucher, Gougoutsa demanda une fois de plus à son père s’il restait encore beaucoup de minutes dans sa montre et s’il n’avait pas besoin d’un garçon pour se la faire jeter. Au lieu de répondre, son père releva la manche et dit l’heure qu’il était.

– La montre de grand-père est la tête de toutes les montres, Gougoutsa n’en démordait pas. Quand l’horloger a réparé ta montre, il l’a réglée sur le soleil.

– Bravo! le père le prit dans ses bras. Eh bien, je te donne la montre.

Gougoutsa regrettait beaucoup d’avoir jeté son bracelet de cuir. Il alla tout de suite le chercher. Il ne voulut pas la mettre sous sa manche. Il resta longtemps la montre à l’oreille. Si jamais les minutes s’arrêtaient la nuit? Le lendemain, dès le matin, Gougoutsa alla de maison en maison, la montre à la main. Chez les uns il frappait à la porte, chez d’autres il criait à la porte cochère. Il trouva les uns l’oreiller sous la tête, les autres affairés dans la cour à tirer de l’eau au puits. Moyennant quelques minutes tout le village apprit l’heure avant le lever de la grande montre de grand-père.


Le bonnet de fourrure de Gougousta

Le père lui avait fait un bonnet trop grand.

– Il me tombe sur les yeux, père.

– Mais tu n’as qu’à le remonter. Gougoutsa, tu n’as plus rien à faire cet hiver.

– Hum! Gougougsa n’avait donc rien d’autre à faire?! On allait voir!

Le lendemain Gougoutsa se leva de bonne heure, sortit à pas de loup de la maison et donna à manger aux brebis. Quand le père vint dans l’enclos, une gerbe de fourrage sous le bras, Gougoutsa était déjà à cheval sur un mouton.

– Hé, c’est donc toi?

– Ah, bonjour, père! et il lui fit signe de reporter la gerbe à sa place. Dès lors Gougoutsa prit soin des brebis. Mais dans le village de Trois-Chevreaux il faisait de plus en plus froid. Les hommes sortaient de leurs maisons emmitouflés, et la neige craquait sous leur pieds comme s’ils marchaient sur des cordes de violon.

Un jour qu’il rentrait, on ne sait d’où, Gougoutsa rencontra, non loin du moulin, une fillette des petites classes avec des livres sous le bras. Elle était bleuie de froid.

– Laisse-moi les porter, s’offrit Gougoutsa en montrant les livres.

– Toi? s’étonna la fillette. Elle le regarda des pieds à la tête, mais au lieu de dire non, elle les lui donna, puis elle fourra ses mains dans les manches et, sautillant, suivit Gougoutsa. Le garçon allait bravement, mais une pensée le taquinait: « Comme je n’ai pas de sac, se dit-il, je peux les mettre sous mon bonnet de fourrure. Là il y aura de la place pour ma tête et pour ces livres aussi. »

Et notre Gougoutsa ôta son bonnet de fourrure, le renversa, puis jeta un coup d’oeil sur la petite fille: elle faisait pitié à voir.

– Tu as froid, n’est-ce pas?

– Un tout petit peu, répondit la fillette en claquant des dents.

– Tiens, prends mon bonnet.

– Non, Gougoutsa. Tu auras froid.

– Si tu ne le prends pas, je le laisse là, et il posa son bonnet sur la neige.

« Crac… Crac… » Ils s’éloignaient. Le garçon grelottait, mais il n’y avait rien à faire. Le bonnet de fourrure restait tout seul au beau milieu de la route. Tantôt Gougoutsa, tantôt la fillette tournait la tête pour voir si le bonnet était toujours là.

Quand le bonnet s’aperçut que son maître l’abandonnait, il ramassa toutes ses forces et aspira de l’air, si bien qu’il s’agrandit.

Alors Gougoutsa revint sur ses pas, l’apporta sur son épaule et entra avec la petite fille sous le bonnet. Il reconduisit la fillette chez elle, posa les livres sur le manteau de la cheminée et repartit vaquer à ses occupations.

Dès lors le garçon surgissait comme par miracle devant la porte de l’école au moment où les enfants de première allaient sortir.

De lundi à samedi le bonnet grandit sans cesse. Il y avait maintenant de la place pour six fillettes. Une fois, pendant une tempête de neige, Gougoutsa reconduisit même l’institutrice chez elle. Quand il restait de la place, il prenait aussi des garçons.

– Eh! les gars, regardez le bonnet qui se promène dans nos rues! – s’étonnaient les villageois. – Il est aussi grand qu’une meule de foin!

Après avoir reconduit les enfants, le bonnet redevenait petit pour que Gougoutsa pût l’accrocher au clou.

Une seule fois le bonnet lui joua un mauvais tour. A la porte cochère de l’école Gougoutsa lui promit monts et merveilles, il le carressait, mais c’était en vain: le bonnet ne voulait pas grandir. Et ce jour-là il faisait si froid que la clochette de l’école s’enroua, et les chiens de Trois-Chevreaux n’aboyaient même pas. Arrivé dans la cour, Gougoutsa se rendit compte de ce qu’il y avait: le matin il avait oublié de donner à manger aux brebis. « Vlan! » s’appliqua-t-il une chiquenaude sur le front pour qu’il n’oubliât plus ce qu’il avait à faire.

Et le bonnet ne fit plus des siennes.

Un jour sa mère lui dit d’allumer le poêle, mais Gougoutsa fit autre chose: il fourra toute la maison sous son bonnet, et la chaleur se répandit dans toutes les chambres. Puis Gougoutsa voulut abriter sous son bonnet tout le village! Et il se mit à donner à manger aux brebis des voisins. Le bonnet devint alors aussi grand que le village des Trois-Chevreaux, si large et si haut qu’il couvrit tout le ciel. La neige disparut comme par enchantement. Dans les cours les iris, les lilas fleurissaient. Les enfants de première avaient ouvert la fenêtre de leur classe et chantaient à tue-tête:

Voilà le printemps, le printemps qui arrive

Réveiller les collines, les champs et les rives…

Seulement dans le village de sous le bonnet les lampes électriques fonctionnaient jour et nuit. Les hommes vaquaient à leurs affaires. Des autos klaxonnaient sous le bonnet, on y entendait grincer les chadoufs des puits…

« Mais par où sortira la fumée du village? » se demanda un homme qui fendait du bois pour que sa femme lui fît des galettes. La nuit l’homme monta sur le toit de sa maison, prit encore une échelle et fit un trou dans le bonnet. Comme il était ensommeillé, il fit un trou trop grand, et le froid entra dans le village.

Le lendemain, les hommes chassèrent une volée de corbeaux de sous le bonnet, ramassèrent tous les bonnets du village, puisqu’on n’en avait plus besoin, et en bouchèrent presque tout le trou. Dans le village il n’y avait que quelques bonnets pour les hommes qui se rendaient en ville acheter des craquelins ronds, du halva, ou régler des affaires, car au-delà du bonnet géant de Gougoutsa l’hiver battait son plein.


Le cadeau

Une fois, Gougoutsa se trouva avoir sept kopecks. Il les enfouit au plus profond de sa poche et n’y toucha point trois jours durant dans l’espoir que ses kopecks feraient éclore des poussins d’argent. Trois jours après il ne trouva auprès de son argent rien de plus qu’un clou. Sa soeur Dique lui dit que chez elle non plus les pièces de monnaie ne faisaient jamais de poussins. Et la poche de son père n’était pas à la maison.

Le jour d’une grande fête approchait, celle où tous les hommes doivent faire des cadeaux. Gougoutsa fut le premier des hommes de son village qui alla faire des achats. Au moment où il sortait par le portillon, un coup de klaxon retentit: une Volga.

– Voilà! dit le petit bonhomme en s’arrêtant. J’achèterai une auto à ma mère, car elle a mal aux pieds à tant marcher dans la cour. Moi, j’en serai le chauffeur. Et il s’achemina à grands pas vers le magasin. Là il vit une auto plus grande que son soulier. Le garçon poussa son bonnet sur la nuque et demanda:

– N’avez-vous pas une auto où le chauffeur puisse entrer?

– Non! fit de la tête la vendeuse.

– Ah! mais on ne pourrait même pas la faire sortir du magasin: la porte est trop étroite… s’attrista le petit bonhomme. Ce voyant, Gougoutsa acheta un bouton. Il lui restait encore quelques kopecks, et il décida d’acheter une robe à sa mère. Il voulait absolument qu’elle fût bleue comme les yeux de sa mère. Mais il ne trouva pas de robe telle que les yeux de sa mère. Alors Gougoutsa chercha encore dans le magasin, puisqu’il avait de l’argent. Tout à coup il remarqua des souliers avec des talons hauts d’une demie-archine.

– Je vais les prendre, dit-il. Comme ça ma mère sera plus grande et pourra atteindre sans tabouret la corde à linge. Il voulait déjà les demander à la vendeuse, mais il se rendit compte qu’il ignorait la pointure. Il accourut tout essouflé à la maison et se mit à chercher un vieux soulier de sa mère.

– Et si depuis le pied de ma mère a poussé? se dit le garçon.

Le soir Gougoutsa attendit que sa mère se couchât. Il lui raconta même un conte pour qu’elle s’endormît plus vite. Quelques minutes après sa mère s’endormit.

Une autre fois cela aurait gêné Gougoutsa de ne pas terminer son conte, maintenant il ne s’en souciait point: que la fille du roi ait patience et attende Fet-Froumos jusqu’au soir où Gougoutsa pourrait continuer son récit. Le garçon sortit à pas de loup de la chambre et y revint un bout de fil à la main. La mère dormait toujours. Lorsqu’il voulut prendre la pointure du pied de sa mère, une main de celle-ci remua. Gougoutsa la prit doucement et la berça tout en chantonnant:

Dodo, petite, dodo,

dors, menotte, dors…

La main une fois endormie, Gougoutsa se mit à mesurer le pied de sa mère. Chatouillé par les doigts de l’enfant, le gros orteil remua, mais comme il était ensommeillé, il ne se rendit pas compte de ce qui se passait.

Le lendemain, de grand matin, la vendeuse trouve Gougoutsa sur le seuil du magasin. En les mesurant de son fil, Gougoutsa s’assura que les souliers convenaient bien à sa mère. Alors il sortit les trois kopecks et les mit sur le comptoir. Il attendit, attendit encore, mais la vendeuse ne lui prêta pas attention. Il toussota, se gratta une oreille, puis l’autre, il compta encore une fois l’argent, mais la vendeuse ne lui donnait pas les souliers. Si par hasard vous vous étiez trouvés dans ces parages, vous auriez vu Gougoutsa sortir du village. Il marcha jusqu’à ce que son bonnet de fourrure eût disparu derrière une colline pour y rester jusque dans l’après-midi. Ensuite les hommes le virent descendre de la colline avec une brassée de perce-neige. Ses souliers étaient devenus lourds, et son bonnet, fatigué et affamé, se balançait sur sa tête; mais Gougoutsa était plus fort que ses souliers et son bonnet. Et le garçon porta les perce-neige tout droit au magasin. Premièrement il offrit un grand bouquet à la vendeuse. Les hommes qui s’y trouvaient en reçurent chacun un, personnne n’avait encore vu de perce-neige cette année-là. La vendeuse caressait toujours le bonnet de Gougoutsa, tandis que les villageois le couvraient de louanges.

– Vois-le donc, s’étonnait un villageois. Tu as été jusqu’au Hyrtope, dis?

– Oui, opina de la tête le garçon.

– Moi, je le porterai à ma vieille, se réjouissait oncle Théodor Poutina. Si elle te demande, Gougoutsa, tu lui diras que nous y sommes allés ensemble.

– Et moi aussi, dit Victor Epouré en caressant son perce-neige.

Gougoutsa sortit ses trois kopecks et les compta une fois de plus, mais la vendeuse ne quitta pas des yeux les perce-neige. Ce fut à ce moment qu’il aperçut que les souliers étaient sous le bras de Georges Coucou. Quand Gougoutsa vit qu’il n’avait pas de chance, il soupira et revint chez lui tout triste. Devant lui l’oncle Théodor Poutina, Georges Coucou et Victor Epouré marchaient bien fiers, chacun un perce-neige à la main. Le soleil se couchait, sur le ciel s’amassaient des meules de nuages.

– Demain, je me lèverai avant ma mère et je lui apporterai tout un bonnet de perce-neige, essayait de se calmer Gougoutsa.

Mais à la tombée du jour, il commença à neiger. Jamais le garçon n’avait vu tomber d’aussi gros flocons. A la nuit tombante, la terre était toute blanche.

Gougoutsa attendit bien longtemps auprès de la fenêtre que la neige cessât de tomber, et bien plus tard, sa mère le trouva endormi un bouton à la main.

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